La faune et la flore ne sont plus exactement celles que nous connaissons. L'Apocalypse végétale a consisté, à la base, en une "simple" augmentation de la vitesse de croissance et de la taille des plantes. Mais, celles-ci poussant de plus en plus vite, elles ont également évolué plus vite. Les expériences menées par les scientifiques pour essayer d'enrayer le phénomène n'ont fait que renforcer leurs capacités d'adaptation.

Si les humains n'ont pas été touchés par les effets de cette mutation, alors que les animaux ont gagné en taille et en férocité, c'est pour une raison très simple. Très rapidement, les hommes ont été incités à ne plus consommer les plantes touchées par les ondes de Rentheim, alors que les animaux, eux, ne faisaient pas la différence. En outre, la toxicité des végétaux n'a fait que s'accroître avec le temps. En somme, les hommes en ont mangé moins que les animaux, et celles qu'ils ont mangé étaient moins irradiées.

Toute technologie utilisant des ondes et/ou des radiations a été abandonnée, et tous les appareils faisant appel à cette technologie détruits. Le but de cette manoeuvre est d'éviter que la situation ne s'aggrave, les ondes autres que celles de Rentheim étant peut-être responsables de l'agressivité des animaux.

En outre, le peu de ressources disponibles a conduit les Praesidiens à se focaliser sur l'essentiel, à savoir la survie, et non plus le confort. Il n'y a donc plus aucun matériel électronique, à l'exception du Complexe scientifique, où il est utilisé dans les laboratoires. Les appareils électriques sont à peine plus nombreux. L'électricité est utilisée essentiellement pour l'éclairage, le fonctionnement des lignes de tramway, le chauffage et des lignes de téléphone fixe, ainsi que quelques lieux publics, comme des laveries publiques.

Cette électricité est produite à la fois par la centrale hydraulique du lac Felicitas et par des panneaux solaires installés sur de nombreux toits. Elle est fournie gratuitement à tous les habitants de la ville, de même que l'eau courante. Mais ceux qui abuseraient de cette gratuité, en en utilisant bien plus que ce dont ils ont besoin, risquent de voir leur débit par jour limité de force.

Pour ce qui est des armes, les seules en usage à Ultima Praesidia sont les armes blanches, de jet, d'hast et quelques petites armes à feu, comme les pistolets ou des mousquets. Les armes ne sont pas la priorité dans la ville, bien qu'elles soient nécessaires à ceux qui sortent pour l'approvisionnement en matières premières. Ainsi, il n'y a pas d'arme extrêmement puissante, type canon.

Tout citoyen reçoit chaque mois un nombre de bons fixé chaque année par le Scientiarum. Ce nombre lui assure de ne manquer de rien, mais sans bénéficier de superflu. Les ressources de la ville étant limitées, les scientifiques estiment impératif de limiter autant que possible l'accessoire, pour se concentrer sur le nécessaire.

Pour la nourriture, chaque habitant reçoit 31 bons par mois, quels que soit le nombre de jours du mois. Un bon donne droit à un panier contenant de quoi faire 3 repas, dont le petit déjeuner. Il peut également être utilisé pour un repas au restaurant. Pour la boisson, en dehors de l'eau fournie gratuitement, chaque habitant obtient 15 bons par mois. Il ne peut en utiliser plus de deux dans le même jour, et un bon donne droit, dans un restaurant ou un bar, à 2 verres d'alcool ou 4 sans alcool (ou, par conséquent, 1 d'alcool et 2 sans).

La ville est parcourue par un réseau de tramways gratuits, fonctionnant à l'électricité, et empruntant tous les grands actes. Il y en a suffisamment pour qu'il n'y ait pas beaucoup d'attente aux arrêts, et fonctionnent même durant toute la nuit. Les conducteurs qui ont leur service de nuit voient la pénibilité de leur travail compensée par quelques bons supplémentaires - ce qui est valable, plus généralement, pour tout travail pénible à effectuer.

Les différentes divertissements présents dans la ville (musique, théâtre, musées, etc...) sont accessible à tous, sans limites autres que le nombre de places dans la salle - et la nécessité de s'y rendre en dehors des horaires de travail, bien entendu. Il n'y a pas de places réservées, les premiers arrivés choisissent leur place et les autres prennent celles qui restent.

Les castes ne sont pas héréditaires, et les jeunes Praesidiens sont relativement libres de leur choix lorsqu'ils doivent décider, à l'âge de 15 ans, à quel métier ils se destinent. Relativement uniquement, car leurs capacités entrent également en ligne de compte. Les Pédagogues les aident à choisir le métier qui conciliera le mieux leurs aspirations et leurs capacités.

Les logements vides sont gérés par la ville. Chaque jeune de 18 ans émet une liste de voeux selon ses préférences, et la ville lui attribuera un logement en fonction de cette liste et des disponibilités. Il est bien évidemment possible de faire une nouvelle demande lors d'un mariage (hétéro- comme homosexuel) ou d'un divorce.

Le calendrier d'Ultima Praesidia est le même que le nôtre, à l'exception de la date choisie pour commencer à compter les années. Il s'agit à présent du moment où la ville a été baptisée ainsi. Les Praesidiens parlent de la Refondation de la ville. En dehors de cela, les mois, semaines et jours sont les mêmes et portent le même nom.